
Lettres Révolutionnaires
En co-production avec le Festival Poésie en arrosoir
Cette piÚce est un appel à la rébellion par le pouvoir de notre imagination.
Une invitation Ă se rĂ©inventer dans le prĂ©sent, et sâautoriser Ă ĂȘtre multiple et poreux en affutant sa conscience et sa poĂ©sie.
Nos armes ? Encore et toujours lâimagination par la « rĂ©bellion crĂ©ative », et la quĂȘte inlassable dâĂ©mancipation.
âMy vow is to remind us all to celebrate, there is no time too desperateâŠâ
« On est infini es comme la mer, pas séparé es, on meurt
Un million de fois par jour, on naĂźt
Un million de fois, chaque souffle vie et mort :
Debout, enfile tes pompes, lance-
Toi, quelquâun finira »
Diane Di Prima
Traduction Benjamin Carde, Antoine Hummel et Ămile Poivet
Extrait, Lettres révolutionnaires 48
De Diane Di Prima, Traduction Benjamin Carde, Antoine Hummel et Ămile Poivet
Reste sur tes gardes.
Avec quel soulagement on se repose sur
la fable, si souvent racontée dans les révolutions
quâil faut sâorganiser
maintenant, obĂ©ir aux consignes, afin dâĂȘtre libre
plus tard. Câest Ă ce moment prĂ©cis
que la rĂ©volution prend fin. Pour ĂȘtre ravivĂ©e
plus tard & dans un autre pays, ça câest
le schéma, mais nous pouvons
rompre avec le schéma
apprendre maintenant que nous voyons
avec toute notre peau, que nous sentons avec nos yeux aussi
les sens & le sexe sont sans limite & nous sommes convoqué.es
Ă ĂȘtre sans limite en eux, Ă faire la joie
maintenant, celle que nous voulons, et les formes
que prendront lâespace & le temps dĂ©sormais seront celles que nous dĂ©sirons.
DIANE DIPRIMA

DĂ©cĂ©dĂ©e Ă lâautomne 2020, Diane Di Prima reste une PoĂ©tesse emblĂ©matique de la Beat Generation,
elle en est « la voix féminine », une écriture libre, fluide, sonore et rythmée rappelant le jazz et le rock
prĂ©-hippie, elle Ă©crit notamment les MĂ©moires dâune Beatnik, et une cinquantaine dâouvrages, elle
est traduite dans plus dâune vingtaine de langues.
Elle co-fonde avec Amiri Baraka The Floating Bear, une revue poĂ©tique qu’elle Ă©ditera seule. Elle y publiera les Ă©crits de grands noms comme William S. Burroughs et Jack Kerouac. Avec Alan Marlowe, elle fonde la maison d’Ă©dition The Poet Press, et avec LeRoi Jones, elle cofonde le New York Poets Theatre, qui ne jouait que des piĂšces expĂ©rimentales en un acte, Ă©crites par des poĂštes.
Elle quitte New York et parcourt les Ătats-Unis Ă bord de son combi Volkswagen avant de s’installer dĂ©finitivement Ă San Francisco avec ses cinq enfants.
Elle y Ă©tudie le bouddhisme, le sanskrit, le gnosticisme et lâalchimie et sâintĂ©resse Ă la
magieâŠ
En 2009, di Prima devient la poÚte lauréate de San Francisco.
Extrait tiré de Lettres révolutionnaires 100
De Diane Di Prima, Traduction Benjamin Carde, Antoine Hummel et Ămile Poivet
refuse dâobĂ©ir
refuse de mourir
refuse de dormir
refuse de regarder ailleurs
refuse de fermer les yeux
refuse de te boucher les oreilles
refuse le silence tant que tu peux chanter
refuse le discours qui tient lieu dâaccolade
nâenvisage aucune fin qui ne soit
un Commencement
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